Ferluc family sur le départ

Ferluc family sur le départ

Il y a 10 ans, nous terminions nos études d’ingénieur, nous venions de nous marier, Régis était en stage chez Thalès Alenia Space, à Toulouse. Nous voulions rester à Toulouse ou partir en humanitaire. Pendant notre voyage de noces, nous avons discerné que ce n’était pas l’humanitaire. En rentrant, Régis avait un message de la RH de Thalès Cannes, lui disant qu’on l’y attendait dès son retour…

Nous avions rêvé d’aller au service des pauvres au Brésil, alors la Cote d'Azur c'était l'opposé. Mais le poste plaisait beaucoup à Régis. On sentait les bienfaits de s'éloigner de notre environnement pour faire des choix plus libres. L’idée de passer 2 ans ici, le temps de construire notre couple, nous mettait en paix. La tante de Régis nous avait conseillé la paroisse de Sophia. Mais en rencontrant Jean-Hubert, il nous a encouragés à nous engager sur notre paroisse locale à Mandelieu. Au bout de 2 ans on n'y avait toujours pas trouvé notre place. Alors en 2012, Marie-Aude s’est mise au service du caté à Sophia, puis on a fait Emmaüs [formation en 2 ans proposée par la Communauté du Chemin Neuf – CCN]. On a alors senti l'urgence de devenir disciples missionnaires. Pas seulement pour évangéliser mais être disciple faiseur de disciples. Je reste marquée par l'image de la pomme qui peut être juteuse, mais seuls les pépins tombés en terre porteront des fruits, qui eux-mêmes porteront du fruit. Le thème de « porter du fruit » c'était le thème de notre mariage. Emmaüs nous a permis de renouer avec la lecture continue de la bible et c'est là que nous avons découvert la fraternité. Nous avons découvert une grande famille notamment au moment où nous avons perdu un bébé, l'intercession et l’attention des frères nous ont beaucoup touché.


Animation pour enfants Paques


Les 6 de Ferluc


Le café des Mamans en pleine action

Comment êtes-vous arrivés à Valbonne ?

Un jour, à la fin d’une promenade le long de la Brague, on est venu prier dans l'église du village. Et là, devant le saint sacrement, on a vraiment senti le désir de se mettre au service de l'église en famille, on avait l'image d'une vieille église en pierres. Régis a pensé qu'il s'agissait de Sylvanès, berceau de Marie-Aude, là où nous nous sommes mariés, mais on ne voyait pas comment cela pouvait se faire. Puis Marion est née et en sortant de maternité, nous avons voulu aller la présenter aux frères. Or c’était la fête communautaire de fin d'année, la soirée d'au revoir des Hévin. Les Chem et les Servain blaguaient en se demandant qui allait les remplacer au presbytère, puis Laure se retourne vers nous et nous dit "et vous les Ferluc vous entendez l'appel ?". On ne savait même pas qu'il y avait un presbytère, ni que les Hévin y habitaient… Et dans la voiture au retour on s'est souvenu de notre prière un an avant. L’équipe pastorale voulait une famille car la population du village était très jeune. Ils voulaient mettre l'accent sur l'évangélisation. A première vue, la maison et le village n’avaient que des inconvénients : le village semblait vieux, on quittait notre HLM de Mandelieu où l'on se plaisait beaucoup, on s'éloignait du travail de Régis... On avait 2 semaines pour discerner. Nous avons appelé le prêtre qui nous a marié, en lui redisant l’appel ressenti à se mettre au service des pauvres. Il y vit une invitation à vivre simplement, au service d'une pauvreté sans doute moins économique mais plus spirituelle. On a déménagé le 28 aout, le jour de notre anniversaire de mariage.

Quelle a été votre mission à Valbonne ?

​Notre mission a 2 composantes principales :

- Gestion pratique des lieux : ouvrir/fermer l’église, coordonner les aspects pratiques de la vie du clocher, être le relais des prêtres pour l'Eglise du Village.
- Mission d’évangélisation : vivre avec les valbonnais, avoir à cœur que les jeunes familles se sentent bienvenues dans l'église, leur offrir un visage de l'église accueillant, convivial, chaleureux.

 

Pour beaucoup de Valbonnais le visage de l'église ici c'est nous, et plusieurs nous ont dit "ça change la vision que j'ai de l'église". Notre mode de vie interroge beaucoup les villageois. Les enfants ont énormément sociabilisé avec les commerçants. Ils se présentent comme les gardiens de l'église, ils se disent en mission avec la paroisse. Nous avons invité des couples de l'école à faire Cana Welcome, et nous avons proposé la prière à certains après la bière des pères ou le café des mamans. Pour la bière des pères on était vigilant à ne pas avoir que des chrétiens, sinon ça fait fuir les non-chrétiens, et du coup on a des mélanges de genres plutôt étonnants… mais la convivialité change les regards, on a ainsi pu tisser des liens qui durent dans le quotidien. A travers les repas improvisés dans la rue, ou les repas "temps fraternel du clocher de Valbonne" on invite des non-paroissiens pour faire tomber les murs. Ce sont autant d’occasions d’entendre des témoignages, de rencontrer, de voir… Et avec la perspective des 4 mois du cycle A, ce qui est très chouette c'est qu'on sent certains paroissiens prêts à prendre le relais de cette mission.

Et le cycle A kézako ? Vous pouvez nous en dire plus ?

Nous sommes engagés en Fraternité Paroissiale Missionnaire (FPM) de la CCN. Au printemps 2019, en weekend FPM, des frères parlent de leur expérience du Cycle A et nous interpellent « ça ne vous tenterait pas ? ». Ça fait tilt. Le timing nous semble bon : l’âge des enfants, la fin de notre engagement de 6 ans au service du presbytère de Valbonne. L’été suivant au Festival des Paroisses, à l’abbaye des Dombes, on rencontre d’autres familles qui l'avaient fait. Ça nous a vraiment décidé. Le cheminement s'est fait doucement mais surement. L'annonce de l'arrivée de notre 4ème enfant a confirmé la faisabilité car Régis peut prendre un congé parental. Pour nous, Saragosse [le Cycle A se déroule à Saragosse en Espagne] c'est l’idée de faire quelque chose de différent, en famille, mais aussi l’occasion de cueillir les fruits de notre mission ici, et nous mettre à l'écoute du Seigneur pour la suite. C'est pour nous un temps de transition, après ces 5 années de mission on se rend compte qu'on a encore à grandir comme disciples et en famille, et on sent que Dieu veut nous conduire encore plus loin... mais où ?  On a hâte de le savoir !

Commentaires

...mais où?

Moi aussi, j'ai hâte de savoir où le Seigneur va emmener cette magnifique famille valbonnaise.Que le Dieu tout puissant comble les Ferluc de sa grâce pendant cet été, le cycle A à venir, et encore et pour toujours....Merci à Marie-Aude, Régis, et Etienne pour leur service au presbytère!
Conduis-moi dans ta vérité, et instruis-moi; Car tu es le Dieu de mon salut, Tu es toujours mon espérance. Psaume 25:5

Merci Marie-Aude et Régis

... pour votre engagement dans notre paroisse et pour votre aide. Merci à Etienne, ce merveilleux petit enfant de chœur - et de cœur - (le plus jeune que je n'avais rencontré, lorsqu'il a débuté son service !) qui prend sa mission tellement au sérieux. Que Dieu bénisse votre si belle famille et vous accompagne dans tous vos projets.
Bien fraternellement,
Suzanne

vous êtes le sel de la Terre

Quel beau témoignage en couple et en famille! Merci d'être des canaux, des instruments par lequel notre Seigneur passe pour attirer à lui toujours plus ses enfants Bien aimés à Lui. Vous avez été et vous êtes le sel de la Terre pour Valbonne, et nul doute que cela va continuer ici ou ailleurs. On vous souhaite un chemin doux et béni à Saragosse, vous avez l'habitude maintenant de vivre sur la terre des Moines :)
Bon vent les Ferluc, Que la force de l'Esprit St soit avec vous
et n'oubliez pas de revenir.. ? lol
soyez bénis

En mission dès l'âge de 3 ans !

Merci pour cette disponibilité de tous les jours. Et admiration, voire étonnement devant l'implication des enfants, dès le plus jeune âge, dans la vie du village et de la paroisse.

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